MARION CADEAU
Metteuse en scène, autrice et comédienne
À la fin de ses études de théâtre au Conservatoire de Nantes , elle est admise dans la promotion IV de l’École Supérieure de Théâtre de Bordeaux en Aquitaine en 2016 où elle étudie trois ans dans une promotion de quatorze élèves en tant que comédienne et travaille entre autres avec Jean-Yves Ruf, Claude Degliame, Franck Vercruyssen (TgSTAN), Sylvain Creuzevault, Jean Boillot, Catherine Marnas…
Dans un exercice de cartes blanches au TnBA, elle s’essaie à la mise en scène et écrit pour ses camarades Cicadas sang, une fable apocalyptique, poétique et brute qui annonce un geste esthétique et visuel singulier et donne au jour une langue crue pleine d’images, de rêves et de monstres.
À la sortie de l’école en 2019, elle est embauchée en contrat de professionnalisation au Théâtre de Dijon Bourgogne où elle est artiste comédienne associée. Elle y joue dans la création de Benoît Lambert, Antoine Franchet et J.-C. Massera, How deep is your usage de l’art ? (Nature morte) puis dans La Mouette (je n’ai pas respecté le monopole) dans une mise-en-scène de Céline Champinot.
Elle crée sa compagnie la bleue à Dijon et écrit et monte sa seconde pièce, Fol, une nouvelle fable aux allures de conte pour adultes à l’humour dérangeant où la poésie est mise en lumière dans un travail du jeu des acteur·ices franc et haut en couleur. Fol a joué au Festival du WET en mars 2022 organisé par le Théâtre Olympia de Tours.
En 2022, elle écrit et met en scène Korybé un spectacle pour les étudiant·es du théâtre universitaire de Dijon au théâtre Mansart qui joue au festival Eclosion. Elle renouvelle cette expérience l’année suivante et écrit Ventres, l’histoire d’une fratrie de grands ados en exil en quête de liberté et d’espoir.
Elle travaille actuellement à la mise en scène de sa nouvelle création, Soños et joue dans un seul-en- scène, Queen Kong, m.e.s par Géraldine Pochon.
Avec la bleue, Marion explore toutes les images; celles des mots, de la langue puis celles formées par les corps des comédien·nes quand ils sont plongés dans l’ombre et la lumière.
La fable est un moyen de raconter les sentiments les plus puissants qui nous animent. La poésie et les univers imaginaires permettent de se couper de la morale et d’une certaine bien-pensance empêchante. Marion tisse comme une tapisserie ancienne des histoires où les personnages en quête permanente de liberté, ivres de vie – même dans la mort – font face à leurs monstres intérieurs et à la cruelle beauté de vivre.